En progressant, il arrive qu'un éclair de lucidité nous traverse : "Il serait peut-être temps que je mette un truc qui tienne". Bien sur, mais encore un petit crochet, et de là je pourrai peut-être atteindre cette fissure prometteuse ...
Chacun trouve assez vite sa limite. Globalement, Il y a peu de passages dangereux dans nos voies. Malgré tout il est bon, quelques fois, de visualiser une chute potentielle.
Il y a autant de systèmes que de pratiquants (ou presque). Ffme, Marco Troussier.
L'important c'est peut-être d'utiliser un système adapté au site sur lequel on pratique. Par exemple, il est ridicule de coter une exposition (redescente impossible, chute importante ayant des conséquences graves) sur une falaise de 40 m avec des points surs évitant une chute au sol.
Nous avons trouvé interessant de faire la distinction entre les passages équipés en goujons et pitons et les passages ou le grimpeur doit placer lui-même ses points de progression et/ou d'assurage.
a signifie artif, autrement dit tout ce qui nécéssite l'emploi d'un marteau. Pitons, spits, goujons, plombs, tout ce qui est traumatisant pour le rocher. Les chiffres indiquent soit la difficulté à l'ouverture, pitonnage délicat donc peu sur, soit des écarts conséquents entre les points necéssitant de sortir des étriers et de s'engager un peu physiquement. Tous le points nécéssitant un marteau sont en place et on peut les estimer solides. Mais n'hésitez pas à les tester au marteau, surtout après l'hiver.
c signifie clean, tout ce qui se place sans marteau. Coinceurs, crochets, cordelettes. La notion de difficulté peut se résumer à trouver un point faible sur le rocher ou à avoir l'outil ou la technique disponible pour y placer un point. c3 dans un surplomb veut dire 2 ou 3 mouvements sur points peu fiables où une chute pourrait avoir quelques conséquences. Par exemple Gros-nez dans le surplomb terminal.
De toutes manières, on n'a pas une cotation supérieure à a3 ou c3. Ca veut dire que là on est taquet.